lundi 24 septembre 2007

Voyage à Kemet du Dimanche 22 Février au Dimanche 1er Mars 2009

Inscrivez-vous dès maintenant au
Kemmiou Menaibuc Tour 2009
du Dimanche 22 Février au Dimanche 1er Mars 2009!!


Les Editions MENAIBUC ont le plaisir de vous convier

du Dimanche 22 Février au Dimanche 1er Mars 2009

au KEMMIOU MENAIBUC TOUR 2009.

Ce retour aux sources consistera d’une part, en une étude approfondie des racines africaines de la civilisation égypto-nubienne et d’autre part, en la vitalisation de nos Humanités Classiques Africaines.

A ce titre, le professeur Cheikh Anta Diop nous invitait à privilégier la connaissance directe pour stimuler dans les consciences panafricaines, le Génie Africain et mettre notre intelligence au service de la Renaissance Africaine. C’est en ce sens que nous invitons comme l’an dernier, nos frères et sœurs de la Caraïbe, de l’Europe et de l’Afrique à participer à ce très important voyage historico-culturel.


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"La Renaissance Africaine implique un état d’esprit précis qui se manifeste par une conscience aïgue de notre Unité (historique, culturelle, politique, économique et linguistique), la défense de nos Idéaux et la Volonté de réussir tous ensemble" - Jean Philippe Omotunde.

Notre premier voyage à TAMERY (le pays bien-aimé) organisé par les Editions Menaibuc en Février 2006, fut un vrai succès (hébergement luxueux, repas copieux, visites de nombreux sites touristiques, rencontres de gens adorables, fort esprit d’équipe au sein de notre groupe, etc...). Vous pouvez d’ailleurs découvrir le récit de ce voyage sur le site.



RAMESOU - TEMPLE DE KARNAK

Fort de cette première expérience et dans le cadre de notre session de formation à l’Institut Africamaat 2008/2009 (dont les horaires de cours figurent sur le lien ci-contre), Les Editions Menaibuc ont le plaisir de vous convier à notre prochain voyage d’études au mois de Février 2009.


EN ROUTE POUR

LE KEMMIOU MENAIBUC TOUR 2009...




K.M.T. TV

Kemmiou Menaibuc Tour

en images


Film du Kemmiou Menaibuc Tour






Présentation du Kemmiou Menaibuc Tour






Les reportages du Kemmiou Menaibuc Tour


Retrouvez toutes les vidéos du

Kemmiou Menaibuc Tour

sur la Page Officielle Dailymotion




SCULPTURE MURALE EN MEDU NETER - TEMPLE DE Ouaset (Louxor)


ENTREE DU TEMPLE DE SOBEK ET HERU (Edfou)


TEMPLE DE ASETA à Philae (Assouan)

Ce retour aux sources consistera d’une part, en une étude approfondie des racines africaines de la civilisation égypto-nubienne et d’autre part, en la vitalisation de nos Humanités Classiques Africaines.


A ce titre,le professeur Cheikh Anta Diop nous invitait à privilégier la connaissance directe pour stimuler dans les consciences panafricaines, le Génie Africain et mettre notre intelligence au service de la Renaissance Africaine. C’est en ce sens que nous invitons comme l’an dernier, nos frères et soeurs de la Caraïbe, de l’Europe et de l’Afrique à participer à ce très important voyage historico-culturel.


- Modalités :

Le voyage aura lieu du Dimanche 22 Février 2009 au Dimanche 1er Mars 2009* (horaires de vol précisés aux inscrits ultérieurement).

Que vous partiez de l'hexagone, des Antilles (Guadeloupe / Martinique) ou d'Afrique, le voyage comprend un séjour de 7 jours en pension complète (voyage, hôtel, croisière en Haute et Basse Egypte, entrées sur les sites touristiques et spectacle son et lumière sans oublier la documentation du séjour).

Pour indication, le tarif l’an dernier était de 1350 euros par personne (NB. 2 personnes/chambre en hôtel 5 étoiles et 115 euros supplémentaire pour une chambre individuelle). Nous maintenons ce tarif pour le Kemmiou Menaibuc Tour 2009.


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- Le séjour : Il s’agit d’une découverte complète de la Haute et de la Basse Egypte incluant les frais de visites des lieux visités (navigation sur le Nil + avion pour le retour au Caire).


- Lieux visités : (PS: Départ de Paris pour Louxor. Descente en bateau sur le Nil. Retour vers le Caire en avion - D’autre part, nous séjournerons dans plusieurs hôtels)


- Louxor
- Edfou
- Karnak
- Temple de Philae
- Kom Ombo
- Assouan
- Abou Simbel
- Le Caire (Musée du Caire)
- Pyramides de Guizeh

Un document de visite sera remis aux participants.

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Dates et Tarif du Kemmiou Tour 2009:

Dimanche 22 Février - Dimanche 1er Mars 2009*

Tarif du voyage : 1350 euros (comme les années passées)

Des informations plus complètes sur le voyage seront remises aux inscrits sous la forme d'un livret de voyage de 80 pages.


- Règlement :

Acompte : votre réservation devra obligatoirement être validée par le règlement d’un acompte de 25 % du montant total (338 Euros).

Le règlement est à l'ordre de MENAIBUC et à verser avant le 20 Novembre 2008.
Le paiement total est exigé impérativement au 31 Décembre 2008.

Facilités de paiement par échelonnement des mensualités : dès aujourd'hui, vous pouvez décidez à votre convenance du montant des mensualités que vous réglez pour un paiement total au 31 Décembre 2008

Merci de télécharger et de retourner la fiche de réservation ci-jointe pour valider votre inscription au Kemmiou Menaibuc Tour 2009.




*amplitude à prévoir et déterminée en fonction des horaires de vol et du temps de trajet à l'aller et au retour


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- Informations utiles :

puis adressé à l'ordre de MENAIBUC à l'adresse suivante:

MENAIBUC
BP 109
75862 PARIS CEDEX 18

puis adressé à l'ordre de MENAIBUC sur le compte bancaire suivant:

CIC : PARIS ORDENER 70, rue Ordener 75018 Paris
Cpte n° : 30066 10631 00010443301 01
IBAN : FR76 3006 6106 3100 0104 4330 101
BIC : CMCIFRPP

- Contacts :

Antilles (Guadeloupe - Martinique) / Yeleen : 06 90 63 49 35

Afrique - France /Salomon: 06 61 53 28 60

Infos web: http://www.menaibuc.com/

E-mail : kemmiou.menaibuc.tour@gmail.com

KEMMIOU MENAIBUC TOUR 2006 et 2007 : Récit journalier d’un voyage inoubliable sur la terre sacrée de Kemet.

Nous avons été en Egypte sur la terre de nos ancêtres glorieux

Nous avons été en Egypte sur la terre de nos ancêtres glorieux

Il y a deux ans, après son premier voyage en Egypte, Salomon des éditions Menaibuc s’écriait : « Il faut emmener les gens en Egypte pour qu’ils voient leur patrimoine historique de leurs propres yeux ».

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FRESQUE MURALE

Nous avions alors commencé à chercher une agence parisienne organisant un voyage permettant de visiter la Haute et la Basse Egypte dans de bonnes conditions. Petit à petit, certains étudiants de l’Institut Africamaat et quelques personnes venues des Antilles, nous ont confirmé leur souhait de participer à ce premier voyage initiatique à TAMERY (le Pays Bien Aimé).


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ARRIVEE EN EGYPTE

Après quelques réunions de préparation, nous avons donc donné rendez-vous à tout notre petit monde, le 5 février à 6h20 du matin à l’aéroport d’Orly pour passer les formalités d’embarquement et nous rendre en avion directement à Louxor.

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LE GROUPE AU GRAND COMPLET

Encadré par Salomon des éditions Menaibuc et Jean Philippe Omotunde pour africamaat, un groupe d’une douzaine d’aventuriers kamits, se préparait, le cœur rempli d’émotion, au grand retour sur la terre glorieuse de nos ancêtres. 7 h et 30 minutes après, nous étions en Haute Egypte, dans notre imposant bateau/hôtel de 4 étages, qui avait accosté juste en face du temple de Louxor.

Difficile alors de résister à une petite visite lointaine certes mais au combien enrichissante, de ce fameux temple, illuminé durant la nuit. Mais que dire de la surprise que nous réservait cette soirée ? Un magnifique son et lumière dans le lieu saint des Kamits : l’immense temple de Karnak dédié au Dieu Amon-Râ. Quel peuple peut dire qu’il a fait plus que les bâtisseurs de Karnak pour rendre hommage à Dieu ? Karnak est tout simplement inimaginable, il faut le voir pour le croire !

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LE ROI DJOSER DANS SON SITE D’OBSERVATION ASTRONOMIQUE A SAQARRA

Le 2e jour, nous nous sommes réveillés assez tôt pour prendre un petit déjeuner plutôt copieux sur notre grand bateau pour ensuite partir naviguer sur le fleuve en direction de la nécropole de Thèbes, située sur la rive gauche du Nil. Là, nous avons tout d’abord découvert les deux imposants colosses de "Memnon" aux pieds desquels nous avons pris des photos.

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DEVANT UN DES COLOSSES DIT DE MEMNON

Puis, nous nous sommes rendus vers la majestueuse vallée des Rois, où la plupart des pharaons de la XVIIIe à la XXe dynastie se sont fait inhumer. Ensemble, nous avons visité quelques tombeaux somptueusement décorés. Après nous avons découvert la vallée des Reines, qui a accueilli les momies des épouses royales, mais aussi celles des membres des familles royales.

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VISITE DE LA VALLEE DES ROIS

L’après-midi, nous avons visité l’immense temple de Karnak, de jour cette fois-ci. Ce temple de la spiritualité kamite, dédié à la gloire d’Amon-Râ, est tout simplement extraordinaire. Il est tellement immense que l’on pourrait mettre au moins 20 fois l’église Notre Dame de Paris dans Karnak.

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DECOUVERTE DE KARNAK

Encore tout émus par les réalisations extraordinaires de nos ancêtres, nous avons repris notre bateau en direction d’Edfou, pour visiter le temple d’Horus, fils d’Osiris. Là, j’ai invité le groupe à prendre part à une session de travail sur la civilisation pharaonique suivie d’une initiation à la lecture des hiéroglyphes à partir d’un livret de voyage de près de 80 pages, confectionné par nos soins. Ainsi, durant tout le voyage, le groupe s’est régulièrement réuni pour dresser le bilan des sites visités et travailler avec le livret.

Le 3e jour, nous nous sommes à nouveau réveillés très tôt pour ne pas changer. Après notre petit déjeuner en groupe, nous partîmes pour la visite d’Edfou, la ville sainte de Horus et du temple édifié en son honneur. Ce temple aux dimensions extravagantes est le mieux conservé de toute l’Egypte. Pour nous y rendre, nous avons formé des groupes de 4 personnes pour monter dans des calèches tirées par un cheval. Très vite, notre petite balade dans la ville s’est transformée en course hippique.

Que dire d’Edfou, si ce n’est qu’il faut le voir pour le croire. Comment peut-on assembler de la sorte des blocs de pierres pour construire un temple capable de défier le temps ? L’Afrique, en matière d’architecture, recèle des secrets bien gardés qui défient notre entendement. De retour au bateau pour le dîner, nous voilà déjà en route vers Kom Ombo.

Le 4e jour, nous avons donc visité l’extraordinaire temple de Kom Ombo, dont la particularité est d’être dédié à deux divinités : Sobek (à tête de crocodile) et Horus (à tête de faucon). Puis de retour au bateau, nous avons encore navigué jusqu’à Assouan. Après le déjeuner, nous sommes partis dans une petite embarcation, visiter le temple de Philae, voué au culte de la déesse Isis. A cause du barrage, ce temple a été déplacé mais il conserve encore toute sa splendeur d’autrefois. Après, nous avons pris un bus pour nous rendre au haut barrage donnant naissance au lac Nasser, afin de visiter de loin, les installations. C’est grâce à ce barrage que l’Egypte possède l’énergie électrique. Mais pour mener à bien ce projet, une multitude de sites archéologiques, de temples et de villages nubiens, ont été noyés sous les flots.

Le 5e jour, on ne pourra pas oublier notre départ hyper matinal (2h00 du mat) en bus vers Abou Simbel, escortés par la garde nationale. Les superbes temples construits par Ramsès II au XIIIe siècle avant J.-C. et qui ont été déplacés morceau par morceau avec le concours de l’Unesco pour éviter d’être inondés par le lac Nasser, sont tout simplement époustouflants. Ainsi, à côté du grand temple de Ramsès II avec ses 4 colosses assis représentant le roi, se trouve le temple de son épouse, la reine Néfertari qui est tout aussi splendide. Chose surprenante pour notre équipe, il faisait assez froid. Reste que nous avons tous vu le soleil se lever à Abou Simbel, chose exceptionnelle dans la vie d’un kamit.

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TEMOIGNAGE D’UNE RENCONTRE FORMIDABLE

Ce Nubien que nous avons rencontré en Haute Egypte nous a révélé une chose très intéressante. "Vous savez", nous a-t-il dit, "Toutankhamon est originaire de mon village" !

Après cette formidable visite, nous avons repris l’avion, direction le Caire pour la finale de la CAN (je plaisante à peine car l’équipe de la Côte d’Ivoire résidait dans notre hôtel. Inutile alors de nier la frénésie qui s’est emparée des fouteux de notre groupe).

Néanmoins, l’après-midi nous réservait de belles surprises : la visite de Men Nefer (Menphis), la ville fondée par Narmer, le pharaon nubien fondateur de la civilisation égypto-nubienne, qui recèle, entre autre, une prodigieuse sculpture de Ramsès II. Puis, la visite de Saqarra du pharaon Djoser et de son architecte Imhotep et les mastabas des nobles. Là, le génie nègre a encore atteint une dimension pharaonique (c’est bien le cas de le dire).

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STATUE COUCHEE DE RAMSES II A MEN NEFER

Le 6e jour, nous avons découvert le légendaire musée du Caire. Nos 3h00 de visite ont filé comme s’il s’agissait de 5 minutes, tellement il y avait des choses merveilleuses à voir. Pour reprendre des forces et nous préparer à nous promener dans le souk du Caire, nous avons été invités à déjeuner dans un superbe restaurant situé dans les hauteurs de la ville.

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SYLVIA ET LEONARD A MEN NEFER

Le 7e jour, nous sommes partis très tôt en bus, vers le plateau de Guizeh, pour découvrir ses trois pyramides : Celle de KOUFOU (Kheops) (la plus grande, construite vers l’an 2690 avant J.-C. reste l’une des sept merveilles du monde), celle de KHAFRA (Kephren) et enfin celle de MENKAOURE (Mykerinos). Celles-ci sont gardées par le célèbre Sphinx au corps de lion et au visage de KHAFRA. Nous sommes tous rentrés à l’intérieur d’une pyramide. Là, le vocabulaire actuel ne permet plus de transcrire notre émotion. Moi, chose surprenante, je me suis senti complètement saisi en pénétrant dans la pyramide. Après une pause de quelques secondes dans ma progression, j’ai rejoint le groupe.

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LE SPHINX

Pour tous, ce voyage a été exceptionnel. Nous avons vécu très profondément cette semaine en Egypte. Nous avons rencontré beaucoup de monde et nous sommes revenus avec beaucoup de merveilleux souvenirs. Le patrimoine historico-culturel du monde noir vibre encore en Egypte et nous devons tous en prendre conscience.

Très prochainement, les membres du groupe vous feront partager leurs impressions et photos souvenirs sur le site. Quant à moi, je dois vous avouer que je suis encore sous le choc de tout ce que j’ai vu. Les nègres ont accompli dans l’antiquité, des choses qui dépassent l’entendement !

Une dernière pensée pour les membres du groupe qui ont tous été merveilleux... Lola, Neferfifi, Eric, Brun et Yva son épouse, Bruno, Thomas, Sylvia, Beth, Léonard et Salomon (sans qui ce voyage n’aurait jamais eu lieu). Merci pour votre pragmatisme, votre bonne humeur et votre dévotion les uns envers les autres durant tout le voyage.

A tous, nous vous avons donné rendez-vous l’année d'après (début février 2007) pour un nouveau voyage, demandé par tous les participants de ce premier périple initiatique sur la terre sacrée de nos ancêtres.

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JP OMOTUNDE A MEN NEFER

Travaillons ensemble à la Renaissance Africaine dans l’intérêt des jeunes générations kamites.

Ankh, Oudjat, Seneb et gloire à Amon-Râ !


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Voyage en egypte : reste 2 places à saisir

KEMMIOU MENAIBUC TOUR 2007 : DU 17 AU 24 FEVRIER 2007

JOUR 1 : FRANCE- LOUXOR

Le Temple de Louxor où se trouve nichée en plein milieu une ….mosquée !!!!

VOYAGE  A  KÉMÈT : acte 2

Le Temple de Louxor

Louxor et Thèbes

Louxor est la contrepartie moderne de l’ancienne cité de Thèbes , située à 600 km environ au Sud du Caire. Son nom est dérivé du terme arabe « El Uqsur » qui signifie « les châteaux » et désigne sans doute les deux grands temples qui s’y trouvent.

La ville se divise en deux partie : sur la rive orientale s’étend « la cité des vivants », avec ses deux grands temples « vivants » de Louxor et de Karnak, et sur la rive occidentale s’étend « la cité des morts », une vaste nécropole d’une longueur de trois kilomètres. Là, sur les bords du désert , prêtres, embaumeurs, gardiens, maçons, peintres, sculpteurs, et ouvriers construisirent pour les rois, les reines et les nobles de magnifiques tombes et temples mortuaires où la classe régnante aspirait à la vie éternelle dans l’au-delà.

A l’origine, Thèbes s’appelait Ouaset ou « le sceptre ». Elle fut aussi appelée Niout ou « la ville », d’où le nom hébreu par lequel elle est désignée dans la Bible, No ou No Amon ou « la ville d’Amon ». Elle était aussi appelé Ano-sud ou Anu, par contraste avec Ano-nord situé à Héliopolis.

Durant une période de plus de 500 ans allant de la XVIIe à la XXe Dynastie, et à l’exception d’une courte interruption pendant le règne du roi Akhenaton, Thèbes fut la glorieuse capitale de l’empire égyptien. Après la mort du dernier rois ramessides (environ 1070 av. J.-C.), la cité commença son déclin. Elle fut pillée en 671 et encore en 663 av. J.-C. (sac de Thèbes par les Assyriens). Durant la période gréco-romaine, elle était connue sous le nom de Thèbes (une ville grecque porte le même nom), et plus tard sous le nom de Diospolis Magna (la cité de Dieu). En outre, le dieu thébain étant plutard assimilé au dieu grec Zeus, Thèbes fut également nommée « la grande cité de Zeus ». Finalement, Homère la nomma « Thèbes aux Cent Portes », sans doute en raison des nombreuses portes de l’enceinte de la ville.

Le Temple de Louxor

Au sud de Louxor et près de la rive du Nil se dresse le temple de Louxor, nommé aussi le Temple d’’Ano-sud ou Opet, occupant une superficie de quatre acres. Sa longueur est de 260 m et sa largeur de 55 m. Sa colonnade, surtout la colonnade d’Aménophis III (Amenhotep III), est magnifique vue du fleuve.

Colonnade d’Amenhotep III

Ce temple a été entièrement construit durant la dernière période de la XVIIIe Dynastie et le début de la XIXe Dynastie ; l’œuvre qu’on voit est celle d’Amenhotep III (XVIIIe Dynastie : environ 1570-1293 av. J.-C.) et de Ramsès II (XIXe Dynastie : environ 1293-1185 av. J.-C. )

Amenhotep III a bâti le Temple sur le site d’un Temple antérieur et le dédia à la Triade thébaine : Amon-Râ, son épouse Mout et leur fis Khonsou. Sur les reliefs, Amon est représenté sous les traits d’un homme portant une coiffure cylindrique au sommet plat, surmontée de deux grandes plumes ou prend parfois la forme de Min, dieu de la fertilité, dont l’animal sacré était le bélier. La déesse Mout est représentée sous les traits d’une femme portant la double couronne (Haute-Égypte et Basse-Égypte). Le dieu Khonsou est représenté quelquefois comme un jeune homme momifié portant une couronne sous un croissant et une natte sur le côté (représentant la jeunesse) et parfois comme un dieu à tête de faucon ressemblant à Montou, le dieu de la guerre.

Thoutmosis III (Djéhoutymes III, environ 1504-1450 av. J.-C.) de la XVIIIe Dynastie y avait déjà fait construire une chapelle dédiée à la Triade thébaine. Son emplacement semble indiquer que le site avait déjà été considéré comme lieu sacré à un temps plus ancien.

Le Temple a depuis été utilisé à des fins liturgiques successivement par les anciens Égyptiens, les Chrétiens et les Musulmans. Une chambre du Temple fut convertie en église pendant la période chrétienne et plus tard la mosquée du saint musulman, Abu El-Haggag, occupa une autre partie du Temple. Ramsès II, de la XIXe Dynastie, ajouta à l’œuvre d’Amenhotep III la cour à la colonnade et le pylône massif du côté nord et évita ainsi de détruire la chambre en granit, destinée aux barques sacrées, construite par Thoutmosis III. Les successeurs d’Amenhotep III joutèrent des murs à cette magnifique colonnade de 14 colonnes et décorèrent une partie du temple de bas-reliefs.

Ramsès II

L’allée de Sphinx

Devant la façade du Temple se trouve l’allée de Sphinx. Elle se compose de 90 sphinx à corps de lion et à tête humaine, datant de l’époque du pharaon Nectanebo Ier de la XXXe Dynastie (380-343 av. J ;-C.). Cette allée, d’une longueur de deux kilomètres et demi, relie ce Temple au Temple de Karnak.

A l’est du Temple se trouve les ruines de la chapelle de Taharqa (XXVe Dynastie) dédié à Hathor.

Tout le Temple de Louxor fut aussi entouré de grands murs.

Pylône principal

Devant le pylône principale du Temple, il y avait dans le temps six statues en granit de Ramsès II, deux assises et quatre debout. Les deux statues le représentant assis, et celle qui le représente debout et qui se trouve dans le coin ouest, sont le seules qui subsistent. La plus complète de ces statues est celle, assise, à la droite de l’entrée, qui le représente portant la double couronne de Kémèt. Les statues debout à l’est furent léguées à la France et se trouvent maintenant au musée du Louvre.

Deux obélisques en granit rose ornaient également l’entrée, l’un d’entre eux, de 25,03 m de haut existe toujours, celui de 22,83 m ayant été cédé en 1836 par Mohammed Ali Pasha au roi Louis-Phillipe de France. Il se trouve aujourd’hui à la Place de la Concorde à Paris.

Obélisque Place de la Concorde à Paris

Chaque tour du pylône de Ramsès était de 24 m de haut et de 65 m de largeur. Des grandes rainures verticales étaient destinées à recevoir les mâts porteurs de banderoles. Ces rainures se prolongent vers l’intérieur par des cavités carrées qui servaient à assurer un support aux mâts et à aérer l’intérieur des tours. La face extérieure des murs du pylône est couverte de scènes représentant la bataille de Qadesh, qui opposa Ramsès II aux Hittites en Syrie. Le long du mur occidental du Temple, derrière le pylône, les scènes des campagnes militaires de Ramsès II se poursuivent. Le roi investit la ville de Tunip à Naharin (Mésopotamie), poursuit l’ennemi dans les champs, capture les prisonniers et rentre victorieux au pays. Il refoule ensuite l’ennemi dans sa cité et attaque la cité de Atarna. Suit la représentation d’un paysage dévasté . L’armée royale se dirige vers le Nord du Liban et les fils de Ramsès ramènent les prisonniers asiatiques. Sur la face intérieure des murs du pylône des scènes religieuses représentent Ramsès accompagné des principales divinités du Temple.

La cour de Ramsès II

Derrière le pylône se trouve la grande cour de Ramsès II qui mesure 58 m de long et 51 m de large. Elle est entourée d’une double rangée de 74 colonnes à chapiteaux papyriformes fermés.

Dans le coin nord-ouest de la cour se trouve une chapelle plus ancienne à trois chambres destinée aux barques sacrées de la triade thébaine, bâtie par Thoutmosis II et décorée de reliefs par Ramsès II. La chambre centrale est dédiée à Amon-Râ, celle de l’ouest à Mout et celle à l’est à Khonsou. Dans la chambre d’Amon, on voit Thoutmosis courrant vers Amon et des cartouches de Merenptah.

Sur le mur de la cour, on voit des scènes du roi faisant des offrandes à Min reçues par Montou. Dans ces scènes, on voit surtout Ramsès II, mais on y aperçoit aussi Pinedjem et sa famille.

Les reliefs du côté sud-est du mur occidental de la cour représentent la façade du temple tel qu’il a été conçu à l’origine, avec son pylône et ses hampes, ses statues colossales et ses deux obélisques. Vers cette façade avancent 17 des 111 fils de Ramsès II, ses reines et ses autres enfants, suivis de nobles conduisant des bœufs décorés pour le sacrifice.

Du côté sud de la cour, on accède à la colonnade d’Aménophis III (son nom africain : Amenhotep III, c’est à dire « Amon est satisfait » ou « Amon est en paix ») qui est la section la plus impressionnante du Temple. De chaque côté de l’entrée de cette colonnade se dresse une gigantesque statue de Ramsès II. Sur le trône de la figure de droite se trouve une représentation des deux Nil liant le lotus et le papyrus pour symboliser l’unité des deux Égypte (Haute et Basse). Contre la jambe droite du même colosse se trouve une figure très fine de la reine Néfertari, épouse favorite de Ramsès II.

La colonnade d’Amenhotep III

Cette colonnade consiste en sept couples de colonnes campaniformes, de 16 m de haut, qui supportent encore leurs lourdes architraves. Plus petites que les douze grosses colonnes de l’allée centrale de la grande salle hypostyle de Karnak, leurs proportions sont toutefois plus belles. Les bas-reliefs sur les murs latéraux de la salle sont particulièrement bien faits et très intéressants, ils portent les Noms de Toutankhamon, , d’Horemheb, de Séthi, de Ramsès II et de Séthi II. Les deux murs qui limitent ce portique à l’est et à l’ouest ont été décorés sous Toutankhamon de scènes représentant les cérémonies de la célèbre fête d’Opet. Horemheb fit plus tard effacer le nom de Toutankhamon pour le remplacer par le sien.

La fête d’Opet

A l’occasion de la fête d’Opet, célébrée vers la moitié de la période de la crue du Nil, et qui durait vingt-quatre jours, les barques sacrées de la Triades thébaine suivaient le cours du Nil de Karnak à Louxor, pour être portées jusqu’au Temple de Louxor et enfin rapportées à Karnak dans la soirée. La procession est reproduite d’une manière très réaliste. Malheureusement , plusieurs scènes ont été endommagées. La procession est accompagnée de musiciens, de danseurs, de prêtres, de soldats et du char du roi.. Au Temple de Louxor, elles sont par des acrobates, des prêtresses, des danseurs, des bœufs destinés au sacrifice, des fleurs et des offrandes.

Cour d’Aménophis III

Cette cour qui mesure 48 m de long du nord au sud et 56 m de large, de l’est à l’ouest, est un des exemples les plus parfaits et les plus dignes d’intérêt de l’art de la XXVIIIe Dynastie. Elle est entourée sur trois côtés d’un portique à deux rangs de colonnes fasciculées papyriformes à chapiteaux fermés. L’élégance des proportions de cette colonnades est sans égal. A l’origine, selon la conception d’Aménophis et de ses architectes, l’extrémité nord de la cour servait d’entrée au Temple. C’est là que se dressait le portique donnant accès à l’allée des sphinx ou dromos qui reliait ce Temple au Temple de Karnak. Cette disposition fut ensuite modifiée par la construction de la grande colonnade inachevée au moment de la mort du roi.

La salle hypostyle

La cour d’Amenhotep III conduit à une salle hypostyle à 32 colonnes papyriformes à chapiteaux fermés réparties en quatre rangées de huit colonnes. Devant les colonnes centrales, il y a des fragments d’une architrave aux cartouches du roi Sobekhotep III de la XIIIe Dynastie, probablement venue d’un Temple plus récent. Ramsès IV et Ramsès VI usurpèrent ces colonnes en y faisant inscrire leurs cartouches. Les murs sont endommagés, mais des bas-reliefs représentent Amenhotep III devant les dieux thébains. Sur le mur est, on voit Amenhotep III apportant des offrandes à Amon et à Amunet et sacrifiant une gazelle devant un dieu. Des inscriptions de Séthi et de Ramsès II indiquent les travaux de restauration effectués sur leurs ordres dans cette salle. L’on voit aussi une série de cartouches de Ramsès III.

A la base du mur occidental sont représentées en couleur des personnifications de nomes égyptiens (divisions administratives) portant des offrandes. A gauche, près de l’extrémité sud se dresse un autel romain portant une dédicace à l’empereur Constantin (324-337 av. J.-C.)

Colonnes papyriformes

Les chapelles et les antichambres

Au fond de la salle hypostyle se trouvent quatre petites chapelles. La porte centrale s’ouvre sur deux chapelles dédiées à Khonsou. Celle de gauche est dédiée à la déesse Mout ; dans celle de droite, il y a un escalier menant au toit. La porte au centre s’ouvre sur la Première antichambre aux huit colonnes.

Mais ces colonnes furent enlevées au quatrième siècle quand la chapelle fut convertie en église. Une niche y fut bâtie, bordée de chaque côté de colonnes corinthiennes de granite. On peut y voir d’anciens tableaux chrétiens en un lavis qui recouvrait les bas-reliefs plus anciens d’Amenhotep III. Le lavis disparaît peu à peu et laisse entrevoir de magnifiques bas-reliefs de la XVIIIe Dynastie.

Le mur sud représente Amenhotep III devant Amon-Râ.

La première antichambre mène à la seconde antichambre. Cette salle était une chapelle où l’on faisait des offrandes et se trouvait devant le sanctuaire de la barque sacrée. On y voit des scènes d’Amenhotep III, dont une où il fait l’objet d’un embrassement d’Amon-Râ en présence des déesses Amonet et Mout, et d’autres qui montrent des prêtres faisant des offrandes à Amon dans des vases à tête de bélier. Le bélier est l’animal sacré d’Amon qui est souvent représenté ayant la tête du bélier. Amenhotep apporte des vaches sacrées pour être sacrifiées et offre de l’encens, des coffres, des sistres et des sceptres à Amon-Râ.

Le mammisi (ou « lieu de la naissance »)

Le nom de cette chambre est dû au bas-reliefs de ses murs qui décrivent la théogamie ou naissance divine du roi Amenhotep III. Ce roi qui voulait prouver qu’il était le fils du dieu Amon-Râ et non de son père Thoutmosis IV (c’est à dire de son nom africain Djéhoutymès IV, « celui qui a été enfanté par le dieu Djéhouty » c’est à dire par le dieu Thot), essaya de légitimer son droit divin en illustrant l’origine de ce droit par des scènes représentant sa conception divine.

Les bas-reliefs du mur occidental de la chambre se présentent en quatre rangées verticales. La scène la plus au sud représente Khnoum, le dieu créateur, façonnant au tour le roi et son double (le Ka). En face, la sage déesse Isis donne naissance à l’enfant en élevant devant lui le signe « Ankh ».

Suivent des scènes de cette naissance divine, entretien des dieux, la mère du roi (Mouetmouia) et Amon-Râ déguisé en son mari. Djéhoutymès IV (c’es à dire Thoutmosis IV) ; Amon-Râ et la reine sont assis ensemble sur le symbole des cieux soutenu par les déesses Selket et Neith ; Amon-Râ est en train de révéler son identité et tenant le souffle de la vie aux narines de la reine et l’ordonnant de nommer le nouveau-né Amenhotep ; la future mère allant accoucher et Hathor et Khnoum lui montrant l’endroit ; la mère accouchant avec, au-dessous et à côté de sa couche, les divinités de la naissance, Bès et Touéris qui l’aident ; Isis présente le nouveau-né à Amon-Râ qui tient l’enfant dans ses bras. A ses côtés se tiennent les déesses Hathor et Mout.

La rangée du haut représente, à gauche, la reine et la déesse Serqet (sous forme de scorpion) derrière elle, à sa droite, deux déesses allaitent l’enfant et son double, au-dessous, le prince et son double (allaité par deux vaches) ; neufs Hathor (les « marraines » de Kémèt) allaitant la prince et son double assis devant Amon-Râ et, dans le coin, Amenhotep ayant pris possession de son trône. D’autres scènes représentent Amenhotep (Aménophis) ayant pris possession de son trône. D’autres scènes représentent Amenhotep béni par divers divinités.

La chapelle d’Alexandre le Grand

Les bas-reliefs de cette chapelle représentent Alexandre devant Amon, Mout et Khonsou auxquels le monument est dédié. Les scènes des murs de la chambre originale (au centre de laquelle a été construite la chapelle) représentent Amenhotep III adorant divers dieux. On le voit faisant l’offrande à la barque sacrée d’Amon, une structure en cèdre du Liban recouverte d’une couche d’or sur laquelle se trouve représenté Amon.

Le couloir transversale

Derrière le sanctuaire de la barque se trouvent deux chambres détruites qui donnent accès au couloir transversal, une salle à douze colonnes à chapiteaux fermés. A l’entrée, au sud, l’on voit une scène du roi devant un arbre sacré d’Amon-Râ. Le roi est suivi des déesses du sud et du nord, Nekhbet et Ouadjet. Derrière cette salle se trouve un sanctuaire, une petite chambre à quatre colonnes ornée de scènes représentant Amenhotep III dansant Amon-Râ.

Les murs extérieurs du temple sont recouverts de scène de la bataille de Qadesh.

En 1989, des ouvriers ont découvert en inspectant les fondations du temple en quête de traces de filtration des eaux du Nil et d’un système d’évacuation à proximité, 22 statues en pierre (une des plus grandes découvertes de la région depuis celle du tombeau de Toutankhamon en 1922.

NOTES :

Les dates données sont celles qui sont souvent citées. Mais en réalité, il faudrait les vieillir si l’on tient compte des dernières découvertes (Date plus ancienne pour l’invention de l’écriture hiéroglyphique ; émergence plus ancienne des premiers pharaons, les Shemsou-Hor, c’est à dire les Suivants d’Horus ; tendance abusive de rehausser les dates de Sumer ; etc.)

JOUR 2 : LOUXOR - EDFOU

- Le Temple de Karnak

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VOYAGE  A  KÉMÈT : acte 1

Le Temple de Karnak

Les édifices de Karnak s’étendent sur une superficie d’environ 800 000 mètre carrés. C’est un ensemble de plusieurs temples érigés sur une période de 2000 ans, depuis l’époque du Moyen Empire jusqu’à celle de Ptolémée XII Aulète (80 - 51 av. J.-C.). Au cours de cette période, les pharaons ont transformé Karnak en sanctuaire national de Kémèt. Chaque Roi a érigé un monument en l’honneur de la triade thébaine formée du grand dieu AMON, le père, de sa femme MOUT, la mère et du dieu lunaire KHONSOU, le fils.

Le Temple d’AMON-RÂ (ou Amon - Rê) est le plus important de Karnak, c’est aussi le plus grand temple du monde. Les temples de Khonsou, de Mout et de PTAH sont plus petits mais non moins intéressants.

Au cours de la journée, la visite de Karnak laisse une idée impressionnante du pouvoir et de la puissance des Pharaons qui ont fait construire ces édifices. La nuit, quand les rayons de la lune baignent les colonnes et les obélisques de leur pâleur, le visiteur se croit transporté à une époque où le les temples étaient envahis par les processions des prêtres et des prêtresses vêtus de leurs tuniques blanches où l’encens s’élevait vers le ciel en volutes épaisses et les chants solennels faisaient écho les salles.

Le grand temple d’Amon

La richesse du Dieu Amon était en rapport à la splendeur de son temple. Il possédait 5 164 statues de divinités, 181 322 vassaux et serviteurs, 2 898 kilomètres carrés de terres, 83 bateaux, 46 chantiers et 63 cités et villes. Le grand temple d’Amon pourrait contenir une dizaine de cathédrales européennes.

Il reste peu de traces des temples et des chapelles anciennes qui s’élevaient ici à l’époque du Moyen Empire (environ 2050 - 1800 av. J.-C.). Toutefois les découvertes récentes de blocs de pierre sculptés, dispersés ou détachés de pylônes détruits, nous ont appris à mieux connaître ces monuments disparus.

Certaines pierres appartenaient au mur en calcaire finement gravé de la chapelle de Sénousret I (Sésostris Ier) de la XVIIe Dynastie (chapelle reconstruite récemment par l’architecte française M.H. Chevrier sur le site nord-ouest du grand temple d’Amon-Râ).

A l’avènement de la XVIIIe Dynastie (environ 1570-1293 av. J.-C.) la gloire de Karnak devint le but de tous les pharaons. Les rois de cette dynastie érigèrent la partie centrale du temple , y compris quatre pylônes , les obélisques et l’extension du temple vers le sud, dont quatre autres pylônes (VII à X).

Les rois de la XIXe Dynastie (environ 1293-1185 av. J.-C.) construisirent la grande salle hypostyle et le gigantesque pylône II, situé à l’ouest de cette salle.

Ramsès III de la XXe Dynastie (environ 1185-1070 av. J.-C.) jugeant que le grand temple était terminé ajouta , perpendiculairement à l’axe de ce grand monument, son petit temple d’Amon.

Les Pharaons Soudanais qui fondèrent la XXVe Dynastie (747-656 av. J.-C.) érigèrent la façade du grand temple, le pylône I. Plus tard, d’autre rois ajoutèrent des sanctuaires et de petites chapelles au site des portiques.

Le Quai

Face au temple se trouve une terrasse où s’élève un des deux petits obélisques érigés par Séthi II de la XIXe Dynastie. C’était à l’origine un quai ou un débarcadère pavé, balayé par les eaux du Nil qui se sont retirées aujourd’hui plusieurs centaines de mètres à l’ouest.

Le Pylône I

Les pharaons soudanais ont construis ce pylône qui forme aujourd’hui la façade ouest du temple (plus haute et plus longue que la façade ouest de la cathédrale Saint-Paul à Londres).

La grande Cour

Les visiteurs pénètrent dans la grande cour par le portail du premier pylône. Cette grande cour est de dimensions gigantesques, mesurant 115 m de long et 103 m de large.

Sur la gauche se trouve un monument composé de trois chapelles dédiées par Séthi I de la XIXe Dynastie, aux barques sacrées de la triade thébaine. La chapelle centrale est consacrée à Amon, celle de droite à Khonsou et celle de gauche à Mout.

Les ruines de la colonnade de Taharqa, le Tirhakah de la Bible, roi soudanais de la XXVe Dynastie, jonchent la cour. Cette colonnade était autrefois composée de deux rangées de cinq colonnes chacune reliées par un mur. La seule colonne encore debout a été reconstruite par le Service des Antiquités en 1928-1929. Des rangées de sphinx à tête de bélier, de l’époque de Ramsès II , bordent la cour des deux côtés. Ils faisaient partie de l’avenue qui partait du quai et qui aboutissait au second pylône de Ramsès I, première façade du grand temple. Ces sphinx ont été transportés à leur emplacement actuel quand la nouvelle cour fut construite.

Le temple de Ramsès III

Au sud de la grande cour se trouve le temple que Ramsès III de la XXe Dynastie a construit et dédié à Amon. Il ne mesure que 53 m de long par 25 m de largeur . Sur le mur ouest, on voit une scène décrivant le transport de la statue du dieu Min, dieu de la fertilité souvent identifié à Amon-Râ, vers son sanctuaire.

Le portique de Chéchonq

Le portique érigé et décoré par les pharaons de la XXIIe Dynastie possédait, autrefois, un porche de deux colonnes. Des bas-reliefs y montrent les rois Osorkon I et Takélot II en compagnie de plusieurs divinités. Au delà de ce portique, à l’extérieur, se trouve le fameux bas-relief de Chéchonq, le Sésac de la Bible, commémorant ses victoires sur Judas et Israël (environ 930 av. J.-C.). Ces victoires sont mentionnées dans la Bible : « Et cela se passait dans la cinquième année du règne de Réhoboam, quand le roi Sésac d’Égypte se lança contre Jérusalem. Il s’empara des trésors de la maison du Roi. Il s’empara de tout et même des boucliers d’or que Salomon avait fabriqués ». (I Rois 14 :25,26)

La tour de droite du second pylône, construite par Ramsès II, possède quatre rainures pour les mâts de fêtes. Une porte intermédiaire a été érigée par Ptolémée VI Philométor et par Ptolémée VIII Évergète II.

Devant le portique du second pylône se trouve une cour flanquée de deux grandes statues de granit de Ramsès II. Celle de l’ouest est une statut colossale du roi avec sa femme Néfertari placée entre ses jambes.

Elle fut sans doute usurpée par le roi prêtre Pinedjem. Le Dr. Labib Habachi, égyptologue égyptien, découvrit en 1954 une large stèle sous la base de l’autre statue. Elle décrit l’expulsion des Hyksos, hors de Kémèt, sous le règne du pharaon Kamosé (Kamôsis) de la XVIIe Dynastie (environ 1664-1570 av. J.-C.).

La grande salle hypostyle

Cette grande salle hypostyle est la plus grande salle du monde, située à l’intér

ieur d’un temple. Sa superficie est d’environ 5 000 mètres carrés. Elle contient 134 colonnes en comptant les douze colonnes de la nef centrale qui mesurent 23 m de haut, 3,6 m de diamètre et 15 mètre de circonférence. Cent personnes peuvent tenir debout sur leurs chapiteaux en papyriformes ouverts. Les 122 colonnes à chapiteaux en papyriformes fermés qui se dressent dans les deux ailes latérales mesurent 13 m de hauteur et plus de 8 m de pourtour. La claire-voie qui surplombe le plafond, au-dessus des ailes, laisse passer la lumière par des fenêtres de pierre en forme de grillage.

Les bas-reliefs des murs nord de la salle représentent leurs bâtisseurs, Séthi I et ceux des murs sud son fils, Ramsès II.

Les murs, les colonnes, les chapiteaux et les architraves sont couverts d’inscriptions et d’images de rois et de dieux. Les bas-reliefs de Séthi sont ciselés délicatement en léger relief mais ceux de Ramsès sont gravés profondément dans la pierre. Ils montrent Séthi ou Ramsès recevant la bénédiction d’Amon-Râ et de plusieurs autres divinités, ou en train d’accomplir certains rites sacrés.

Les bas-reliefs les plus intéressants et les mieux conservés sont gravés, en couleurs, entre les deux portes du mur est. Ils sont alignés en trois rangs superposés ; par exemple :

Rang du milieu : Le roi présente une offrande au dieu Amon-Râ et à la déesse Mout. Il offre quatre taureaux au Dieu Min. Il s’agenouille sur le symbole de « l’Union » flanqué d’un côté par le lotus (représentant la Haute-Égypte) et de l’autre par le papyrus (représentant la Basse-Égypte), tandis que les deux dieux Horus et Djéhouty (Thot) lient le noeud de l’union. Etc....

Les bas-reliefs de guerre

A l’extérieur du mur nord de la salle hypostyle, à travers la porte centrale, se trouvent des bas-reliefs de guerre montrant les victoires de Séthi sur les Palestiniens et les Libyens.

Après avoir traversé la salle hypostyle et passé par la porte sud, on trouve les bas-reliefs de Ramsès II , au milieu du mur sud. Ils décrivent sa campagne contre les Hittites à l’age de 21 ans. A l’extrémité de ce mur, il y a un bas-relief représentant Ramsès offrant ses captifs et son butin à Amon.

Les édifices de la XVIIIe Dynastie (environ 1570-1293 av. J.-C.)

- Obélisque de Thoutmosis I et III (23 m de haut et 143 tonnes).
- Les deux Obélisques roses d’ Hatshepsout (un debout : 30 m de haut et 323 tonnes ; l’autre renversé et brisé)

La femme Pharaon Hatshepsout et le Dieu Amon

- Le pylône VI de Thoutmosis III : la fameuse liste des conquêtes du roi est gravée de chaque côté de son portique. On y voit des captifs portant chacun les noms des cités conquises, inscrits dans des cartouches ovales, dites « cartouches-forteresses ». -La salle des Annales de Thoutmosis III
- Les remarquables statues du dieu Amon et de la déesse Amonet.

Autres monuments :

- La seconde salle des Annales (édifice de Thoutmosis III qui contient la description d’une des importantes campagnes du grand conquérant )
- Le monument du demi-frère d’Alexandre le Grand, Philippe Arrhidée (323-305 av. J.-C.)
- La cour centrale
- Le temple des fêtes
- Le jardin zoologique de Karnak
- Édifices au sud du grand Temple d’Amon : quatre pylônes ; la fameuse cachette de Karnak (on y a découvert 779 statues de pierre et 17 000 de bronze) ; le scarabée colossal (un scarabée géant en granit qui fut dédié par Aménophis III au dieu solaire Atoum-Khépri) ; le Temple de Mout (épouse du dieu Amon-Râ), ce temple contient plusieurs statues de la déesse guerrière, Sekhmet à la tête de lionne, qui était identifiée à la déesse Mout ; le Temple de Khonsou (dieu lunaire thébain, fils d’Amon et de Mout) ;
- Édifices au nord du grand Temple d’Amon : le Temple de Ptah ( second et quatrième portails érigés par le Pharaon soudanais Chabaka ; un sanctuaire pour Ptah et un sanctuaire pour Sekhmet) ; La chapelle reconstruite de Sénousret I (Sésostris Ier), on y trouve les statues de Montou (dieu de la guerre), de Min (dieu de la fertilité) et d’Amon ( des inscriptions à l’extérieur des murs nord et sud de la chapelle rapportent les noms des 42 nomes ou provinces de Kémèt dont 22 en Haute-Égypte et 20 en Basse-Égypte ).

NOTES :

Les dates données sont celles qui sont souvent citées. Mais en réalité, il faudrait les vieillir si l’on tient compte des dernières découvertes (Date plus ancienne pour l’invention de l’écriture hiéroglyphique ; émergence plus ancienne des premiers pharaons, les Shemsou-Hor, c’est à dire les Suivants d’Horus ; tendance abusive de rehausser les dates de Sumer ; etc.)

SOMMAIRE

« Joindre l’utile à l’agréable »

L’UTILE

- Le Temple de Karnak (acte 1)
- Le Temple de Louxor (acte 2)
- Le Temple d’Edfou (acte 3)
- Le Temple de Philae (acte 4)
- Le Temple de Kôm Ombo (acte 5)
- Assouan (acte 6)
- Abou Simbel (acte 7)

L’AGREABLE

-La croisière sur le Nil
-L'hébergement en hotel *****